Le phare d'Alexandrie |
Le mot « phare » vient de la localisation de ce monument, sur l’île de Pharaos, en face du port d’Alexandrie. En 1995, l’archéologue français Jean-Yves Empereur et ses plongeurs ont eu la joie de retrouver sa trace dans les eaux du port égyptien.
La construction du phare, initiée sous Ptolémée II Philadelphe et terminée vers 290 av. J.-C., est l’œuvre de Sostrate de Cnide. Les alluvions du Nil ont progressivement relié l’île de Pharaos à la terre ferme et ont accueilli une chaussée et un pont. Le phare, composé de marbre blanc, s’élevait sur environ 135 mètres de haut et permettait de protéger les navigateurs approchant à 100 miles du port (soit 160 kilomètres en mer). Selon les descriptions d’auteurs arabes comme Idrisi (1153), le phare comptait trois étages : un premier carré, un second octogonal et un troisième cylindrique. Ses angles étaient ornés de tritons de bronze qui servaient soit à avertir de l’approche de l’ennemi par des sons terrifiants, soit à porter des miroirs qui, la nuit, réfléchissaient la lumière d’un feu dont la fumée, le jour, signalait aux bateaux l’entrée du port.
Ce monument antique, célèbre jusqu'en Afghanistan, a peut-être été détruit par un séisme vers le XIVe siècle.
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