
Bichonné et toiletté durant quatre mois par les taxidermistes, l'éléphant centenaire naturalisé, accueille depuis le 26 janvier 2008 les premiers visiteurs du nouveau Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. Avec la girafe et la baleine, le pachyderme fait partie de ces pièces cultes que les responsables ont voulu conserver et montrer dans ce nouvel espace dépoussiéré. Finies les rangées d'ossements ou les quarante moineaux quasi-identiques exposés sur la même branche. Seules 9 000 pièces, sur les 2,5 millions qui composent la collection du Muséum, ont été sorties de leurs cartons. Les autres seront accessibles sur Internet ou ressortiront à l'occasion d'expositions temporaires.

Pour comprendre les relations entre l'homme, la nature et son environnement, un cheminement à travers le temps s'offre aux promeneurs. Des minéraux aux fossiles en passant par les espèces disparues, tout est mis en scène pour rendre ce parcours ludique et interactif. Des scientifiques viendront régulièrement échanger avec le public lors de conférences-débats. Un peu plus loin, on découvre les lions et hyènes des cavernes, et l'on observe un chantier de fouilles archéologiques. Ici, pas de gardiens coiffés d'une casquette et engoncés dans un costume, juste des médiateurs, présents pour expliquer et interpeller.
Le Museum compte aussi, parmi ses trésors, de nombreux objets préhistoriques, comme en témoignent ces superbes silex taillés.
Biface, burin, grattoir (ci-dessus) et chopper (ci-dessous)

La visite s'achève par un tableau de bord qui affiche l'impact de l'homme sur la nature. « On pourra voir le nombre d'hectares de forêt qui disparaissent de la planète chaque seconde. Nous voulons amener le visiteur à s'interroger sur sa propre place et son action », avance Jean-François Lapeyre, directeur et conservateur en chef. Et pour ceux qui veulent passer de la parole à l'acte, la visite du jardin botanique Henri-Gaussen, attenant au bâtiment, permet d'approcher près de 2 000 espèces végétales, dont la moitié sous serres (sans parler des jardins de la Maourine, sur plus d'un hectare et demi à Borderouge).

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