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Calendriers - Cartes de voeux 2011
Vestiges antiques, collégiens maquettistes

 

Au collège Montalembert Notre-Dame, des élèves ont fabriqué une maquette du Toulouse antique. L’occasion de réconcilier les jeunes et leurs ancêtres.

 

Il est 13h au collège Montalembert Notre-Dame de Toulouse. Dehors, la pluie bat le pavé. Une foule de petites têtes blondes se presse autour d’une porte. Les activités du mercredi après-midi vont commencer. Ceux-là sont inscrits au club d’archéologie. La porte s’ouvre, les neuf collégiens se ruent à l’intérieur. Du haut de son mètre 90, Christophe Camps vient calmer l’agitation ambiante. Sa voix grave et son physique de rugbyman imposent le respect. Le silence se fait instantanément. Il y a quatre ans qu’il a créé le « club archéo ». Après son DEA d’archéologie, ce travail d’assistant éducation lui a permis de transmettre sa passion aux plus jeunes.

 

Des outils, pots de colle, planches de bois et autres matériaux envahissent les moindres recoins de la pièce. Au centre, les enfants sont assis autour d’une intrigante construction. Une maquette de 2 mètres sur 1. C’est une représentation du Toulouse antique tel qu’il a été découvert par les archéologues. Rien à voir avec une reconstitution historique. Ce sont bien des vestiges que l’on distingue. De nombreuses étiquettes jalonnent l’espace, laissant le spectateur libre de s’imaginer ce qu’a pu être la ville de Tolosa, entre son temple, ses routes, et son marché central. « Personne n’avait fait ça avant » assure Christophe Camps fièrement.

 

Le 25 mai 2011, la maquette a été exposée une journée entière au musée Saint-Raymond, le musée des antiques de Toulouse. Au milieu de la nécropole, elle a côtoyé les travaux des autres collèges de la région à l’occasion du forum antique, organisé par le service éducatif du musée.

 

APPRENDRE EN S’AMUSANT

 

Depuis le mois de septembre 2010, 110 collégiens travaillent sur la maquette 10 heures par semaine. « C’était l’idée de Monsieur Camps », lance Juliette, 13 ans. Il secoue la tête modestement. « Ils ont tout fait de A à Z : les recherches, le choix des matériaux, les travaux. Ils ont même financé le projet ». Entre la vente de calendriers, de cartes de vœux, de crêpes, et le marché de Noël, ils ont récolté environ 2000 €.

 

Certains sont au club archéo depuis plusieurs années. Ils disent aujourd’hui ne plus regarder leur ville du même œil. « On connaît l’histoire des bâtiments et on sait qu’il y a encore plein de choses dans le sol », confie Antoine. Passionné d’archéologie, il a eu le coup de cœur lors d’un voyage sur le site de Petra, en Jordanie. « C’est vraiment différent lorsqu’on voit les bâtiments en face », se rappelle-t-il, nostalgique. Aujourd’hui, il passe 3 à 5 heures par semaine au club. Le succès est tel que tout le monde ne peut pas toujours participer. « On est souvent complet », regrette Christophe Camps. « Il y a même des élèves qui s’inscrivent au collège spécialement pour ça ».

 

Un crâne de cheval est exposé sur une étagère. C’est Crassouille, la mascotte du club. L’occasion de souligner la devise de ces archéologues en herbe : « Apprendre en s’amusant ». Peut-être la clé pour les réconcilier avec l’histoire antique.

 

Brice Andlauer

Ecole de Journalisme de Paris

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